« Le pouvoir du silence »
« La parole est d’argent, mais le silence est d’or »,
peut-on lire dans le Talmud, texte du judaïsme rabbinique.
« Le silence est l’expression la plus parfaite du mépris »,
écrit George Bernard Shaw
Il semble donc exister au moins deux différents types de silence.
« Le silence peut être noble ou ignoble, libérateur ou oppressif »,
nous dit Bhante Sumano, moine bouddiste ;
il peut nous libérer ou nous oppresser.
En tant que professionnels(es) de la relation, il me semble important de repérer les deux types de silence. En effet, le silence peut être un moyen de communication et permettre une véritable transformation ; il peut aussi être un poison, une arme de destruction.
Est-ce un silence qui permet de marquer une pause, d’y voir plus clair, et de développer son pouvoir d’agir ou son empathie ?
Ou bien est-ce un silence qui est rempli de peur, de violence, voire de honte ? Alors peut-être poser des mots serait important, des mots d’accueil, des mots qui montrent que nous sommes présent(e) à l’autre, en soutien.
Ainsi, en médiation, un silence initié par les participants peut être bénéfique pour l’avancée du travail s’il permet à chacun(e) de faire un point sur là où il/elle en est. Il peut aussi être accablant si l’une ou l’autre des personnes se sent démunie, figée, voire apeurée. Alors, le médiateur ou la médiatrice peut refléter ce qu’il/elle perçoit ou, tout en restant silencieux(se), être présent(e) à chacun(e), par son regard, sa posture…